Ce matin, la première forme était une commande au funambule Sébastien Le Guen. Il invite sur le plateau du Jardin de la Vierge le slammeur et jazzman Dgiz. Aux « machines », le musicien Jérôme Hoffman.
Il va s’agir d’une déambulation « Dans les bois » et dans un équilibre discontinu. Sébastien Le Guen, en survet’ rouge s’attaque à des bouts de bois rectangulaires et longs. Ils vacillent d’un coup de vent et lui y grimpe comme l’oiseau se pose sur une branche. Au commencement, le slameur est le souffle et le dj les battements du cœur, le circacien ne bouge pas.
Le mouvement vient vite, engagé, dans un geste qui accompagne un rap devenant acide. Il est question d’une lutte pour exister, du très symbolique acte de tomber pour mieux remonter. Dans les bois, les bêtes sauvages rodent, la bienveillance n’est pas partout.
La proposition a un rythme fou et un beau pouvoir de séduction, Le public est amené à donner de la voix comme dans un concert hip-hop, ça décoince et détend, c’est époustouflant de virtuosité !
Amélie Blaustein Niddam