Le Dauphiné Libéré 23 Avril 2014
« Jaime saisir l’essence des sons » explique le musicien Jérôme Hoffmann « les capter, quels qui soient et en faire de la musique ». Sébastien Le Guen quant à lui, s’il est fideferiste, aime par-dessus tout concevoir ses propres agrès. Ensemble ils ont imaginé une installation hybride et déjantée où de simples morceaux de bois côtoient une informatique de pointe. Dans une lumière ciselée, un équilibriste d’une classe folle dans son costume de soirée danse sur une slacke-line et un musicien mixe les sons produits par ses pieds tout en faisant jouer des rondelles sur des tiges filetées. L’un marche sur des bastaings verticaux ou des planches posées sur la tranche quand l’autre retranscrit le son incroyablement beau de leur chute. Et avec des ambiances de valses viennoises, une poulie, de l’eau et une bonne dose d’humour pince-sans-rire, « Fall, fell, fallen » s’est avéré être non une simple performance acrobatique mais un petit bijou esthétique qui a souvent laissé le spectateur en apnée.
J-B-T.